Mayarí Granados
Reflections on the role
of baroque games tables with allegories of war at German courts
At first, games and war
seem to be a paradox; but on closer look they are not. Especially
chess has connotations to war; it was used as a symbol for battles
and a wise regency. There are different examples of German 17th and
18th-century games tables with symbols of war – this
combination seems to be a German speciality of this time. Three
splendid games tables from the court of Max Emanuel of Bavaria (end
of the 17th century) offer tactical games such as chess/draughts,
morris and backgammon; they allude to the Turkish wars of the 17th
century. These games tables are related to the frequent depiction of
battle scenes towards the end of the 17th century, when the
Christians defeated the Ottomans.
But games of chance can
also be combined with war allegories, as a gambling table in the
residence in Würzburg from 1741 shows it. Here, the ambiguous
role of gambling at court becomes evident: it was morally condemned
but at the same time it was a privilege of the nobility and served to
express their wealth. Combined with allegories of war, gambling
expressed the sovereign’s power. Maybe it was the political
situation in Germany which caused the combination of games tables and
war symbols: Germany consisted of small territorial courts. The
territorial sovereigns had to claim their power and regency with all
might. Games tables represent the privileges of the nobility to
gamble, but also their education and intelligence to be able to play
chess. An implication is also that only in times of peace, which can
only be assured by success at war, there is a time to play games.
Réflexions sur
le rôle des tables à jeu baroques avec allégories
guerrières dans les cours allemandes
Guerre et jeu semblent
des activités contradictoires, mais vus de plus près on
découvre que les jeux de stratégie, notamment les
échecs, sont fortement connotés à l’activité
guerrière. Les échecs symbolisent le combat mais aussi
un sage gouvernement. L’Allemagne des XVIIe et XVIIIe siècles
offre de tels exemples de tables à jeu avec symboles guerriers
– une association qui paraît être une spécialité
allemande. Trois magnifiques tables à jeu avec symboles de la
guerre proviennent de la cour du prince Max-Emmanuel de Bavière
et datent de la fin du XVIIe siècle. Elles offrent des jeux de
pions tactiques, tels que les échecs, les dames, le trictrac
et la marelle; leur symbolique se réfère aux guerres
contre les Turcs au cours du XVIIe siècle. Ces tables à
jeu sont à mettre en relation avec les scènes de
bataille fréquemment dépeintes à la fin du XVIIe
siècle, quand les Chrétiens ont vaincu les Ottomans.
Les jeux de hasard
peuvent aussi se trouver associés à des allégories
guerrières, comme le montre une table à jeu de la
résidence de Wurzbourg de 1741. Ici, le rôle ambigu des
jeux de hasard à la cour devient évident: condamnés
moralement, ils sont en même temps privilège de la
noblesse et servent à exprimer sa richesse. C’est
peut-être la situation politique propre à l’Allemagne
qui amène cette association inédite du jeu d’argent
avec les symboles de la guerre: l’Allemagne était faite
alors de nombreuses petites cours princières. Les souverains,
régnant sur de petits territoires, devaient manifester leur
pourvoir et leur règne par tous les moyens. Les tables à
jeu représentaient le droit de la noblesse à jouer mais
aussi, à travers les échecs, son instruction et son
intelligence. Une autre implication est qu’en temps de paix, ce
qui ne peut être obtenu que par la guerre, il y a place pour
les jeux.
Überlegungen zu
der Rolle von barocken Spieltischen mit Kriegssymbolik an deutschen
Höfen
Krieg und Spiel
scheinen sich gegenseitig auszuschließen, bei näherem
Hinsehen jedoch fällt auf, dass einige taktische Spiele, allen
voran Schach, sehr wohl mit Krieg in Verbindung stehen. Insbesondere
Schach diente als Symbol für eine Schlacht und eine weise
Regierung. Aus dem 17. und 18. Jh. sind aus Deutschland einige
Spieltische mit Kriegssymbolik bekannt, anscheinend eine deutsche
Besonderheit dieser Epoche. Drei prunkvolle Spieltische mit
Kriegssymbolik stammen vom Hof des bayerischen Kurfürsten Max
Emanuel vom Ende des 17. Jhs.; sie enthalten taktische Spiele wie
Schach, Dame, Backgammon und Mühle und die Symbolik bezieht sich
bei allen auf die Türkenkriege des 17. Jhs. Somit stehen sie in
der Tradition des 17. Jahrhunderts, wo vor allem gegen Ende die
zunehmenden Siege gegen die Osmanen häufig dargestellt wurden.
Eine Verbindung von Kriegssymbolik mit taktischen Spielen scheint
logisch.
Jedoch konnten auch
Glücksspiele mit Kriegssymbolik verbunden werden, wie ein
Kartenspieltisch von 1741 aus Würzburg zeigt. Bei diesem
Spieltisch wird die zweideutige Rolle des Glücksspiels deutlich:
einerseits ist es moralisch umstritten, weshalb Glücksspiel
selten zu Repräsentationszwecken dient, andererseits sind
Glücksspiele Privilegien des Adels.
Vielleicht war es die
politische Struktur Deutschlands mit seinen Territorialfürsten,
die ein verstärktes Repräsentationsbedürfnis in allen
Bereichen hervorrief. Neben dem Anspruch auf gängige Symbolik
des Schachs als Zeichen für eine weise Regierung ist auch
impliziert, dass nur im Frieden, unter einem politisch erfolgreichen
Fürsten, Muße für Spiele übrig bleibt.